Activité de plus en plus populaire, le coaching bénéficie d’un certain nombre d’avantages. Nul besoin d’un diplôme, aucun encadrement particulier… mais des compétences essentielles bien évidemment. Quelle que soit votre spécialité, la création d’une activité requiert différentes formalités pour vous donner toutes les chances de réussir. Focus sur le statut d’entreprise à privilégier quand on est coach.
Créer une entreprise de coaching : préparez-vous pour réussir
Créer une entreprise de coaching ne s’improvise pas. Un travail liminaire et différentes étapes doivent être suivis.
Première démarche : définir un périmètre
Premier élément, définir clairement le périmètre de cette activité. Compte tenu du nombre important de coachs professionnel, vous devrez trouver une spécialisation et des points particuliers qui vous permettront de vous démarquer. Deux spécialisations sont plus particulièrement mises en exergue : le coaching de vie et le coaching sportif. Pour autant, il existe également des coachs en développement personnel ou en image par exemple. Il est essentiel de cerner vos compétences pour souligner vos atouts et identifier d’éventuels besoins de formation en coach. Pour rappel, l’activité de coaching n’est pas réglementée. De fait, vous pouvez l’exercer sans diplôme, mais certaines compétences comme la psychologie peuvent être nécessaires.
Seconde démarche : établir une stratégie et un business plan
Second élément, réaliser un plan qui vous permette de vous projeter à court, moyen et long terme. C’est ce que l’on appelle le business plan. Sa vocation est de vous permettre d’obtenir des financements essentiels pour démarrer votre activité. Dans de plan, figurent notamment la stratégie commerciale, le contenu du projet, les moyens nécessaires et les prévisions financières.
Créer une entreprise de coaching : quels sont les statuts juridiques ?
Dès lors que vous avez fait le point sur votre périmètre, votre stratégie et le contenu précis de votre activité, il reste à choisir un statut juridique. Celui-ci doit correspondre à vos besoins, vos ressources et votre situation.
En l’occurrence, il existe de nombreux statuts :
- Micro-entreprise : un statut simplifié et sans prise de risques importants ;
- EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) : correspond à une SARL, mais avec un associé unique ;
- EI (entreprise individuelle) : statut très répandu et simple d’utilisation ;
- SASU (société par action simplifiée unipersonnelle) : une SAS avec un associé unique ;
- Le portage salarial, qui est un intermédiaire entre le statut de salarié et celui d’entrepreneur.
Micro-entreprise : simple, rapide, mais moins crédible
Simple à gérer, la micro-entreprise est l’un des statuts les plus prisés par les indépendants. Si vous recherchez la simplicité dans les démarches de création, cette solution peut vous correspondre. Peu onéreuse, elle vous permet de développer votre activité en bénéficiant du régime micro-social. Votre activité n’est pas soumise à la TVA, sauf si vous dépassez un chiffre d’affaires de 33 200 euros. La comptabilité est également significativement allégée. Vous devez en revanche ouvrir un compte bancaire dédié et ce statut est limité à un chiffre d’affaires de 70 000 euros, au-delà duquel vous devrez changer de statut. Enfin, la protection sociale n’est pas optimale.
EURL : une crédibilité plus forte, mais plus onéreuse
De son côté, l’EURL vous permet de protéger votre patrimoine personnel. Ce statut bénéficie d’une crédibilité plus forte que pour une micro-entreprise ou une entreprise individuelle vis-à-vis de vos clients et des organismes bancaires. Il est possible d’intégrer plusieurs associés si vous le souhaitez, mais aussi de choisir votre régime d’imposition (IS ou IR). En revanche, le coût de la création est plus élevé et les démarches juridiques seront plus lourdes. La comptabilité requerra les services d’un expert-comptable pour être tenue de manière sérieuse. Enfin, le niveau de protection sociale est peu avantageux, sauf si vous optez pour des options complémentaires.
EI : simplicité des démarches, mais une responsabilité à prendre en compte
Pour l’entreprise individuelle, vous bénéficiez également d’une simplification des démarches. Aucun capital social n’est requis lors du lancement de votre activité et il est possible d’embaucher des salariés. Toutefois, les cotisations sociales peuvent s’avérer très fluctuantes et vous engagez votre responsabilité en votre nom propre en cas de problème. L’EIRL vous permet de pallier ce problème, puisque ce statut vous offre la possibilité de séparer les patrimoines.
SASU : plus de souplesse, mais plus de coûts
Si vous préférez un système de dividendes et si vous cherchez des aides significatives pour une création d’entreprise, la SASU correspond à vos attentes. Vous disposez, avec ce statut, d’une bonne protection sociale. Toutefois, vous devrez répondre à d’importantes formalités et vous acquitter d’un coût de protection sociale plus élevé.
Portage salarial : une solution sécurisée, mais provisoire
Le portage salarial, quant à lui, permet de manière transitoire d’opter pour un statut hybride, à mi-chemin entre salarié et entrepreneur. Vous disposez des avantages sociaux d’un salarié, tout en exerçant votre activité et sans courir de risques particuliers. Les démarches administratives sont prises en charge par une société de portage. En revanche, votre entreprise n’existe pas réellement, puisqu’aucun SIRET n’est attribué. 10 % de votre chiffre d’affaires sert de rémunération pour la société de courtage et vous ne bénéficiez que d’une autonomie toute relative.
En d’autres termes, ces statuts vous permettent tous d’accéder à votre objectif. Ayant tous des avantages et des inconvénients, il est fortement recommandé de faire le point pour identifier le statut qui vous correspondra.